Le Village
La Roque-sur-Cèze: ce petit village est situé au nord du département du Gard, dans la vallée de la Cèze, il est perché sur un piton rocheux vous pouvez y accéder en partant de Bagnols-sur-Cèze par la D580 et la D166 et aussi par la D6 et la D143. Le village de La Roque-sur-Cèze s’intègre parfaitement à son environnement, l’harmonie architecturale est préservée. Il est classé à l’inventaire des « Sites de France ».
Les dates historiques importantes :
XIème siècle — Construction d’une chapelle sur le haut du rocher
XVIème siècle — Guerres de religion. Les Huguenots s’emparent du Château en 1573
1790 — Le village dépend de l’Evêché d’Uzès.
1883 — Construction de l’église actuelle, au bas du village.
1958 — La Roque sur Cèze est inscrite à l’inventaire des sites de France.
1993 — Les Cascades du Sautadet et les abords du village soit 350 hectares sont déclarés « sites classés ».
2007 — Obtention du label « Les plus beaux villages de France »
La place des marronniers
Le 26 août 1944, vers 10 heures du matin, le village de la Roque-sur-Cèze faillit être totalement détruit par un bombardement aérien, alors que Bagnols-sur-Cèze, en liesse, fêtait sa libération par les hommes du commandant Vigan-Braquet et l’avant-garde de la 1ère division blindée du général de lattre de tassigny. De la joie pour les uns, des larmes pour les autres !
L’aviation alliée avait intensifié ses attaques afin de désorganiser le repli de la XIXe armée allemande, sous les ordres du Général Friedrich Weise, en bombardant tous les ponts de la Vallée du Rhône. Plusieurs avions alliés allaient lâcher 6 bombes, quatre sur le village, deux sur la rive gauche de la Cèze. Gênés par les collines environnantes dans leur approche de l’objectif à détruire, la cible avait été ratée. Deux maisons furent totalement détruites, ainsi que l’épicerie du village, l’église et plusieurs bâtiments gravement endommagés.
Il y eut deux morts, le frère sur la rive gauche et la sœur sur la rive droite, ainsi que des blessés : bilan humain bien lourd pour une cible manquée et classée aujourd’hui Monument Historique.
Le lavoir
« Ce que femme voudra, son mari le fera » (vieux dicton)
C’était au début du XIXe siècle. Les femmes se plaignaient auprès de leur époux, car aller laver le linge dans la Cèze et remonter au village lourdement chargées, était une corvée pénible et épuisante. En 1841, Monsieur le Marquis Deydié de Grémian, assisté du maire Benoit Camproux, suggère la création d’un lavoir, situé au-dessous de la fontaine approvisionnée par la source Font-Laure. Le Marquis décide d’offrir une grande partie de ses indemnités touchées en compensation des dégâts occasionnés par les crues de la Cèze. Devant cet acte de générosité, et, certainement poussés par leurs épouses, les contribuables du village décidèrent, bon gré mal gré, de l’imiter, finançant ainsi les travaux.
Le lavoir sera terminé en 1843 !
La place de la Mairie
L’approvisionnement en eau a toujours été un problème pour la Roque-sur-Cèze. Une solution fut trouvée peu après la révolution, grâce au captage d’une petite source dans le vallon du chemin de Bellefeuille.
Une placette ronde, avec une fontaine octogonale en son milieu, fut alors construite, puis remplacée, au début du XXe siècle par un abreuvoir moins sensible au gel. En 1862, à l’initiative du maire, Monsieur Roux, la commune achète l’aire à battre le blé située côté sud, pour la réalisation d’une « promenade » agrémentée de bancs de pierre et de platanes. Sur cette promenade fut ensuite édifiée la Mairie, puis l’école 30 ans après (1893). L’actuelle place de Mairie était la cour de récréation de l’école communale, et le dimanche, le lieu où les joueurs de boules mesuraient leur adresse au jeu dit « à la longue ». Pendant l’été, cette place était un lieu d’échange très animé, car le faible débit de la fontaine entraînait une longue attente, mise à profit pour commenter les nouvelles. Les enfants y étaient aussi de corvée !
Le Foyer
Le Compoix de 1527, rédigé en langue d’Oc, nous apprend qu’existait déjà une maison sur cet emplacement. Ce n’est qu’au XIXe siècle que la bâtisse s’enrichit de ses arcades et prit son aspect actuel. Elle appartenait à la famille Camproux, dont le père, puis les deux fils, furent successivement maires du village.
Dans l’Entre-deux-guerres, Mademoiselle Georges et son amie Marie, sœur du célèbre écrivain Albert Thibaudet, y établirent « Le Foyer », institution pour jeunes filles. Par la suite, elles y accueillirent les grands intellectuels de l’époque, dont Clara Malraux, Jacques Rivière, Francis Ponge et le Parisien né à Nîmes Jean Paulhan (1884-1968). Grand résistant, directeur chez Gallimard de la Nouvelle Revue Française, il eut une intense activité au service des plus grands auteurs du XXe siècle. Ecrivain lui-même, il fut élu à l’Académie Française en 1963.
Les tours
Ces deux tours furent édifiées au moyen-âge pour abriter la garnison qui défendait le fort, construit entre rocher abrupt, le rempart et le pont médiéval.
Après l’ouverture des murs, elles devinrent logement ou dépendance d’une ferme. Au début du XXe siècle, elles étaient appelées « tours de Saint-Etienne », du nom de leurs derniers occupants. Abandonnées et en très mauvais état, elles furent achetées en 1951 par Jean Palou, qui y créa son éphémère « théâtre des ruines ». Après le décès de Palou, de nouveau délaissées, en ruine, elles furent achetées en 1986 et restaurées par l’association « La Roca ». La tour sud conserve son dispositif de défense moyenâgeux. La tour nord abrite un important pigeonnier, riche de 250 boulins, témoignage du passé céréalier du village. Elles restent aujourd’hui un lieu culturel.
Le théatre de ruines (Documentaire de 15 mn)
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Vues 360°
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Mairie de La Roque-sur-Cèze
1, place de la Mairie
30200 La Roque-sur-Cèze
04 66 82 77 46
Horaires d’ouverture.
Le Mardi : de 09h00 à 12h00 de 14h00 à 17h30.
Le Jeudi : de 09h00 à 12h00 de 14h00 à 17h30.