Le peintre a contribué à la renommée internationale du village.
Natif de Saint Ambroix, le peintre (1881-1935), par ses œuvres, a particulièrement contribué à la renommée internationale de La Roque où il a fréquemment séjourné de 1913 à son décès et où il repose, avec son épouse, dans le cimetière de la Roque sur Céze. Ses créations sont toujours en vente à la Chalcographie du Louvre et la Bibliothèque nationale de Paris, il y a quelques années, a organisé une rétrospective de son art.
S’il était relativement apprécié en Angleterre de son vivant, grâce à de patientes recherches, Jean-Pierre Frach, un passionné, a découvert que Coussens faisait également partie de ces artistes français dont les Américains étaient friands, ainsi que les bibliophiles fortunés dans les années trente.
L’un de ceux-ci, un francophile, Max Farrand a entretenu une longue relation d’amitié avec le couple Coussens en leur rendant visite en France et achetant une importante collection, presque complète, de ses gravures. Max Farrand était un brillant universitaire qui enseigna le droit et la Constitution américaine dans de prestigieuses universités (Yale et Princeton). Lorsque le magnat des chemins de fer de l’Ouest, Henry Huntington, décida de créer une fondation philanthropique pour mettre à la disposition des étudiants de très rares incunables et autres ouvrages rares, il fit appel à Max Farrand pour en prendre la direction.
Malgré ses nouvelles occupations, il continua à acheter toutes les productions de Coussens. Le 23 mai 1934, il organise à San Marino (Californie), dans son Cercle de bibliophiles éclairés (le Zamorano club), une grande exposition uniquement consacrée au peintre gardois. Parmi les invités d’honneur, il y avait le physicien Albert Einstein, les Prix Nobel de Sciences A Michelson et W. Mayer, l’astronome W. Adams … leur présence est un témoignage de l’intérêt qu’ils portaient à cet artiste français. […]
Midi Libre 07/05/2017